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Me Demba DIALLO

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Me Demba Diallo
1999-2001

Premier Médiateur de la République de 1999 à 2001, le Bâtonnier Demba DIALLO est né le 12 décembre 1925 à Koulikoro, République du Mali, à l’époque Soudan Français ; et  est décédé à Paris  le 7 juin 2001.
Il fit ses études supérieures à l’Université de Paris de 1948 à 1955. Il est licencié en Droit, diplômé d’Etudes Supérieures d’Histoire du Droit et Droit romain de la Faculté de Droit de Paris, diplômé de l’Ecole des Hautes Etudes et de l’Ecole Nationale des Langues Orientales Vivantes.

Après avoir prêté serment devant la Cour d’appel de Paris en décembre 1954, il fit un stage au Barreau de cette ville jusqu’en 1956 avant d’entrer dans la magistrature coloniale comme juge au Sénégal et en Guinée où il a milité activement pour l’indépendance de ce territoire alors français.

Directeur de l’Ecole Nationale d’Administration de Conakry créée sur son initiative en 1957, il devint, par la suite, Directeur du Cabinet du Président Sékou TOURE en 1958, après avoir été Directeur du Cabinet du Ministère de l’Intérieur. Membre de la délégation guinéenne aux Nations unies en 1959, il a rejoint la Fédération du Mali en juin 1960 à la demande du Président Modibo KEÏTA. Après l’éclatement de la Fédération, il a été membre de la délégation de la République du Mali à l’ONU avant de diriger la délégation pour la session spéciale consacrée à l’assassinat de Patrice Lumumba en mars 1961.

En dehors des deux années passées dans la magistrature coloniale, Me Demba DIALLO n’a jamais cessé d’exercer la profession d’avocat en même temps qu’il assumait des hautes fonctions politiques. C’est ainsi qu’en 1959, il accepta d’être un des défenseurs des compagnons du Président BIRAHIM, alors chef du gouvernement marocain sous le Roi Mohamed V. de même, en 1961, alors qu’il était Secrétaire général de la Charte Africaine de Casablanca dont le siège était au Mali et qui regroupait les Etats de l’Afrique dite « progressiste » par opposition aux « modérés » du groupe de Monrovia, il a défendu l’Union Marocaine des Travailleurs dans un procès retentissant de diffamation intenté par le gouvernement du Roi HASSAN II.

Après avoir été Conseiller technique du Premier ministre Congolais, Patrice LUMUMBA, en 1960, et membre de la Commission de rédaction de la Constitution du Congo-Léopoldville, Me Demba DIALLO a été dans le collectif des avocats qui devaient assurer la défense d’Antoine GIZENGA en 1962 et, par la suite, parmi les défenseurs de AÏT Ahmet poursuivi par BEN BELLA à Alger en 1965.

Me Demba DIALLO a représenté son pays dans de nombreuses rencontres internationales, notamment celles de Bandoeng en avril 1961 (2ème Conférence Afro-asiatique), avant de participer en septembre la même année à la Conférence constitutive du Mouvement des Non-alignés à Belgrade ; Moscou en juillet 1962 (Conseil Mondial de la Paix) ; Addis-Abeba en mai 1963(Création de l’Organisation de l’Unité Africaine), deux fois en 1966 et 1967 (Conférence mondiale contre les bombes A et H).

Il a été Ministre Résident de l’Union Ghana-Guinée-Mali en 1961-1962, puis Conseiller technique du Président e la République du Mali jusqu’en janvier 1965, date à laquelle il donna sa démission pour se consacrer à ses premières amours : Le Barreau.

Après le coup d’Etat militaire de 1968, le Comité Militaire de Libération Nationale l’a nommé Ambassadeur à l’ONU en 1969, sans le consulter. Il déclina l’honneur.

Toujours défenseur de tous ceux qui sont inquiétés pour leurs opinions, le Bâtonnier Demba DIALLO fut enfermé pendant 6 mois au fameux Camp Para de Djikoroni en 1977 au motif qu’il défend tous les opposants au régime militaire issu du coup d’Etat qui a renversé le gouvernement légal du Président Modibo KEÏTA.

Journaliste et écrivain, il est l’auteur d’un ouvrage intitulé « l’Afrique en question », paru aux Editions Maspéro à Paris en 1968. Aussi, de ses Mémoires intitulés « POUR L’AFRIQUE » (Carnets d'un Militant du Tiers Monde) publié par  « Cauris Editions » Président –fondateur de l’Association Malienne des Droits de l’Homme, Me Demba DIALLO a réuni en novembre 1990 à Bamako une dizaine d’Organisations africaines des Droits de l’Homme pour créer une Union Interafricaine des Droits de l’Homme dont il fut élu Président du Comité Préparatoire chargé de convoquer le Congrès Constitutif. Il est en fut le Président d’honneur.

Figure emblématique du Mouvement démocratique qui a renversé le régime militaire, il a été à la base de la création en octobre 1990 de plusieurs associations dont l'Association des Jeunes pour la Démocratie et le Progrès (AJDP) et le Congrès National  d'Initiative Démocratique (CNID association).

Toutes les associations de la période révolutionnaire, comme l'Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA), l'Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), l'Association des diplômés, initiateurs et demandeurs d'emplois (ADIDE), la Jeunesse libre et démocratique (JLD) et l'Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) ont mené une lutte commune pour l'avènement du multipartisme au Mali, largement inspirée par Me Demba DIALLO.

Après la Révolution du 26 Mars 1991, Me Demba Diallo a représenté l'Association Malienne des Droits de l'Homme (AMDH) qu'il avait fondée en 1988, au Comité de Transition pour le Salut du Peuple (CTSP).
Au plan politique, il fut fondateur de l’Union des Forces Démocratiques (UFD).
Me Demba DIALLO est titulaire de la Croix de Chevalier de l’Indépendance guinéenne. Il est Commandeur de l’Ordre National du Mali.

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